La Hague

La hague

Lieux remarqable :

Goury,

            Goury, le bout du monde, C'est en 1843 pour remplacer une jetée provisoire de pierres sèches que fut construite l'actuelle jetée du petit port de Goury. S'asséchant à marée basse, un chenal balisé conduit les bateaux jusqu'à la mer. Ce lieu est aussi le « parking » du canot de sauvetage  prêt à prendre la mer à tout moment. Pouvant être lancé depuis deux rampes différentes selon les conditions maritimes, il est installé sur un chariot orientable. La station de sauvetage de Goury, qui abrite le « Mona Rigolet »,  restaurée il y a peu de temps, affiche sur ses murs la longue liste des sauvetages auxquels les hommes de cette terre ont participé et y on parfois laisser la vie.

Le Cap
Une terre du bout du monde, tel est ce hameau situé à l'extrémité de la pointe ouest du Cotentin. Au-delà, l'île anglo-normande d'Aurigny puis la mer... encore la mer... seule l'Amérique pourrait émerger de cet horizon superbe. Balayées par les vents d'ouest, les trois maisons de granit aux toits de schiste s'accrochent à la roche. Descendant jusqu'à l'eau, les prés sont bordés de murets de pierres sèches. L'herbe grasse au goût de sel nourrie quelques vaches et moutons. Deux ânes broutent les dures plantes du rivage. Quel bonheur de descendre dans les rochers pour s'isoler et sentir l'iode !
Malgré cette apparente sérénité, les sauveteurs en mer sont là. Ce bout de terre est le cauchemar des marins. Là.. juste à la pointe... derrière de phare..., le raz Blanchard ! Les forts mouvements d'eau redoutés par les pêcheurs surprennent bon nombre de plaisanciers.
Le canot de sauvetage « Mona Rigolet  est prêt à prendre la mer. Pouvant être lancé depuis deux rampes différentes selon les conditions maritimes, il est installé sur un chariot orientable. La station de sauvetage de Goury, restaurée il y a peu de temps, affiche sur ses murs la longue liste des sauvetages auxquels les hommes de cette terre ont participé. A l'est, le sémaphore de la marine nationale, mis en service en 1860, est l'oeil indispensable du contrôle maritime dans le Raz Blanchard.

Le village

La commune d'Auderville est située à la pointe de la Hague face au Raz Blanchard, courant de marée dont la vitesse peut atteindre 11 noeuds soit 20,4 Km/H. C'est le troisième le plus fort au monde. Goury, au cap de la Hague, est le site le plus visité dans la Manche (90 000 visiteurs pour l'été). Au large, se dresse le phare de la Hague à 48 m au-dessus des flots, et l'île d'Aurigny se découpant sur l'horizon à une quinzaine de kilomètres. Le petit port est entouré de quelques bâtiments, notamment l'abri de forme octogonale du canot de sauvetage. La station de sauvetage se visite et vous pourrez y découvrir l'actuel canot de sauvetage, la «Mona Rigolet» ainsi que les tableaux listant les sauvetages effectués par les bénévoles sur cette côte escarpée et dangereuse réputée pour ses difficultés en navigation.

Sur le littoral, une croix érigée en mémoire du sous-marin «Vendémiaire»disparu dans le Raz Blanchard attire les visiteurs. Les plus curieux se dirigent vers la digue naturelle de galets, appelé «Péré», qui protège de sa hauteur les «Mares de Terre» De nombreux oiseaux marins y font halte. Le blockhaus d'Ecamelan, point d'observation pour le comptage des Fous de Bassan, est un vestige de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Autrefois...
Lors de l'année 1823, 27 navires sombrèrent aux abords du raz Blanchard, dont le paquebot Paris avec de nombreux passagers. Il fut décidé en 1934 d'édifier le phare sur un rocher, à 800 m de la côte. Construit en 3 ans avec des blocs de granit provenant de Diélette, la lanterne culmine à 45m et lance son éclat blanc toutes les 5 secondes à 18 milles. Lors des grandes marées, l'eau monte dans l'escalier intérieur du monument.
 Histoire de naufrage
Le paquebot américain Paris, parti de New-York le 1er octobre 1823 à destination du Havre, fit naufrage dans la baie des Demiacres à Auderville dans la nuit du 31 octobre. L'équipage et les passagers parvinrent à se sauver. Au nombre de ceux-ci, était Monsieur Cheverus, évêque de Boston devenu plus tard cardinal et archevêque de Bordeaux. Ce vénérable prélat à la santé fragile avait tellement souffert que ses jambes lui refusaient tout service. Un marin le pris sur ses épaules et le porta, vers une heure du matin, au presbytère d'Auderville. Comme l'abbé Mauger, curé de la paroisse, demandait en ouvrant sa porte ce qu'on lui voulait à cette heure nocturne, le marin dans son language pittoresque lui cria:"C'est un évêque que je vous apporte!".

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